Homme / Ennemi
Les Dauphins et les Hommes
Étant donné leur taille et leur rapidité, les cétacés ont peu d’ennemis naturels à par de l’être humain, du requin et de l’orque. Au 19ième siècle, on les chassait pour leur huile, leurs fanons et leur chair.
Leurs fanons étaient utilisés dans la fabrication de brosses et de corsets avant d’être remplacé par le plastique.
Certaines espèces sont alors devenues en voies d’extinction. Quelques pays continuent cette chasse, mais la plupart ont cessé de le faire.
Coup de filet
Beaucoup de dauphins et de marsouins se retrouvent pris au piège dans des filets de pêche.
Incapable de faire surface pour respirer, ils se noient. Les filets dérivant, dont certains sont assez grands pour encercler toute une ville, sont conçus pour attraper des poissons, mais d’autres créatures s’y trouvent prisonnières.
Comme les pêcheurs ne veulent que le poisson, ils rejettent simplement à la mer les cadavres des dauphins et des marsouins pris au piège.
En Sicile, les pêcheurs se plaignent : les dauphins viennent régulièrement se servir dans leurs filets provoquant un manque à gagner et des dégâts sur leur outil de travail.
Pour les éloigner, un programme européen travaille sur des répulsifs acoustiques.
Pierre Yves Dremière chercheur à l’Ifremer revient de Sicile où l’on est en train de tester l’efficacité d’un répulsif inventé par les Anglais pour éloigner les marsouins. Le problème c’est que le dauphin est un prédateur supérieur, très intelligent. Il comprend vite qu’un son même désagréable est synonyme de bon repas. Il fait le lien entre le signal censé l’écarter et la présence de poissons à disposition, piégé dans des filets. Pour lui le répulsif est un message qui signifie : le dîner est servi. Après tout, même les oiseaux viennent lisser leurs plumes sur les épouvantails.
Les chercheurs tentent donc de trouver la parade à cette accoutumance : en créant un répulsif acoustique qui comprend 8 fréquences différentes, entre 20 et 160 kHz. Elles sont émises de façon aléatoire et à des cadences qui ne sont jamais régulières. Tout ça pour faire en sorte que le dauphin n’entende jamais le même son. Ces dispositifs vont être testés pendant un an. Les pêcheurs siciliens utilisent des filets fixes calés sur les fonds marins et qui ne provoquent pas de capture accidentelle de dauphins. Mais si on trouve le répulsif efficace, il pourra servir aussi à équiper d’autres filets, meurtriers ceux là parce qu’ils dérivent en pleine mer. On a bien tenté de les équiper de bouées, pour matérialiser leur présence. Mais le dauphin est comme nous : il n’aime pas dépenser de l’énergie pour rien et quand il nage en pleine mer où les obstacles sont tout de même rares, il ne branche pas son sonar…
Les eaux toxiques
La pollution est actuellement la plus grande menace des cétacés. Les déversements de pétrole, de déchets toxine dans leur organisme. Des scientifiques croient que la pollution a un effet sur le sens de l’orientation des cétacés, ainsi, certains nagent en eaux peu profondes et s’échouent sur la grève.
Amis sûrs
Bien des gens et des organismes oeuvres pour assurer un avenir plus sécuritaire des cétacés.
Donc pour finir ce thème, faite attention à nos amis les dauphins…
Ennemis du dauphin
La gentillesse et, nous l’avons vu, la sympathie du dauphin pour l’homme ne l’empêche pas d’avoir des ennemis naturels. Le premier et le plus mauvais de tous, l’ORQUE, sa féroce cousine, est bien connu.
Il y a aussi le REQUIN. Ces deux animaux aquatiques croisent dans toutes les mers du monde, les contacts sont donc inévitables. Entre eux règne un rapport de force bien précis. En groupe, les dauphins ne craignes pas grand-chose, le requin trop entreprenant qui s’attaquerais à un membre de la bande, ne résisterait pas longtemps à la contre-attaque. Les dauphins beaucoup plus agiles, plongent sous le requin et de leur rostre dur comme du béton lancent des coups de boutoir dans la partie molle du ventre, lui faisant éclaté le foie. Dans ces conditions, un requin averti en vaut deux, la fuite se révèle la seule solution possible, surtout s’il veut vivre encore des beaux jours!
Chez les dauphins, la force de frappe du rostre réside dans le blocage des mâchoires, renforcé par les dents imbriquées les unes dans les autres. La rigidité de l’ensemble transmet le choc jusqu’à la colonne vertébrale et tout le poids du corps participe à l’action. La propulsion fantastique de la caudale achève ce dispositif d’une efficacité sans pareille.
Déjà, en temps plus ancien, le dauphin utilisait la même arme contre le crocodile du Nil, à l’époque où il fréquentait l’estuaire de ce fleuve.
Il semble donc que le dauphin résiste plus honorablement au requin. Mais que le delphineau volage prenne garde! S’il se sépare quelque peu du groupe familial, un « peau bleu » de quatre mètre fera vite l’affaire au requin!
En aquarium, dauphins et requin peuvent cohabiter sans dommage, cela existe aux États-Unis. Mais si une naissance est en vue, ils doivent les séparés, le sang, comme chacun le sais, rend le requin complètement fou et dangereux.
L’homme n’est-il pas le principal ennemi du dauphin?
En certaines parties du globe, l’homme est le pire ennemi du dauphin, par nécessité. On sait que dans le monde entier, on transforme des centaines de millier de tonnes de cétacés, uniquement pour nourrir les chats et les chiens mais tel ne sont pas nos propos. Le simple constat suffit.
D’effrayantes tueries se déroulent au Japon; chacun a pu voir ces centaines de dauphins gisant dans une mer de sang. Les pêcheurs locaux leurs reprochent une concurrence déloyale… En mer Noire, il fut un temps où des massacres insensés éliminaient des milliers de dauphins, chassés pour la graisse et l’huile qu’on pouvait en tirer. Les pêcheurs de thon américain de la côte ouest tuaient par dizaines de mille les dauphins enfermés en même temps que les thons dans de gigantesques sennes. Les autorités ont finalement obtenu que, dans la mesure du possible, les dauphins soient séparés des thons et renvoyés à la liberté, ce qui n’est pas sans compliquer la tâche aux pêcheurs. Ceux-ci prennent de gros risques quand ils doivent plonger dans ces masses de chair et de muscles affolées par leur capture.
Des mesures conservatoires sont misent en oeuvre un peu partout; l’obligation de la protection de la nature ayant, petit à petit, réveillé les consciences.
En Mer Noire, la chasse est officiellement interdite comme en Méditerranée et, ce ne sont pas les quelques pêcheurs antillais des îles Saint-Vincent et Sainte-Lucie qui, par nécessité culinaire, dépeupleront l’océan en chassant le dauphin en pirogue à moteur au moyen de fusil arpon…
En prise de conscience positive, à l’égard des dauphins progresse partout dans le monde (YOUPPI!). Les zoos marins sont les principaux artisans de cette croisade. Leur action se révèle de plus en plus déterminante de la conservation d’espèces utiles et, qui plus est, enrichissante pour les progrès de l’humanité.